Les 3 peurs qui vous empêchent de réussir : un nouveau regard
La peur est un sujet maintes fois évoqué sur internet, ainsi que dans les magazines de psychologie ou autres. Alors me direz-vous, pourquoi écrire un énième article sur ce thème ? Je vous répondrais parce qu’il fait écho à ma propre expérience et que c’est l’occasion pour moi de vous apporter un angle de vue peut-être un peu différent et pertinent. C’est aussi l’âme que veut insuffler Alexandra à ce webzine. Nous parlons de sujets que nous connaissons et nous pouvons apporter ce petit plus dont manque parfois certains articles un peu théoriques.
Je vais donc parler des peurs qui vous, NOUS, empêchent de réussir. Mes réflexions et mes différentes lectures m’ont permis d’en détecter 3 fondamentales qui regroupent plusieurs concepts. C’est parti pour « Les 3 peurs qui vous empêchent de réussir » !
Avant toute chose, définissons rapidement les deux concepts « réussite » et « peur »
Avant d’aller plus loin sur les peurs qui nous empêchent de réussir, il est important que nous soyons d’accord sur ce qu’est « Réussir ». La première difficulté réside là. La définition de la réussite est extrêmement subjective. Quelques recherches m’ont permis de constater qu’il y avait peu de sondages récents sur ce sujet. J’ai fait un premier tour d’horizon rapide auprès de mon entourage et des « femmes de ma vie », et en croisant les informations en ma possession, j’en ai retenu une. Certainement très généraliste, je la pense cependant représentative : « Réussir, c’est s’épanouir et se réaliser ». Nous retiendrons donc cette dernière pour aujourd’hui, et j’espère pouvoir approfondir la question dans un autre article.
Quant à la peur, mon expérience et mes lectures m’ont permis de la définir comme suit : c’est une équation presque rationnelle entre une situation réelle ou envisagée, et nos projections. Inconsciemment (ou pas), nous analysons une situation selon 3 angles :
- Nous-mêmes, nous nous auto-évaluons, bien sûr sans aucune complaisance ;
- Les Autres, plus exactement les jugements et réactions des autres ;
- Les Conséquences éventuelles..
En résumé, cela peut donner :
- « Je ne le fais pas parce que je ne vais pas y arriver » ;
- « Je ne vais pas y aller parce que je vais avoir l’air ridicule » ;
- « Je ne vais pas le faire, si ça ne marche pas, comment on va faire après ? »
Je vous propose que nous allions plus loin dans le détail de ces 3 peurs qui nous empêchent de réussir.
1) J’ai peur de moi, je n’ai pas confiance en moi
La conscience de soi émotionnelle
L’une des premières peurs qui nous empêchent d’avancer et de réussir, c’est le manque de confiance en soi, lié à la conscience de soi émotionnelle. Nous préjugeons de nos compétences et de nos aptitudes à réagir face à une situation nouvelle. Notre regard est bien entendu biaisé et nous avons une tendance forte, presque instinctive, à nous dévaluer.
Il y a plusieurs courants de pensée qui tentent d’expliquer les origines du manque de confiance en soi. Jérôme Kagan, professeur de psychologie nord-américain, a évoqué un « tempérament inhibé » inné. D’autres études ou expériences ont toutefois démontré l’impact de l’entourage sur la construction de notre estime et ce, tout au long de notre vie.
Histoire de notre estime
Des théoriciens de la petite enfance comme Winnicot ou Anna Freud, pour ne citer qu’eux, ont évoqué le lien très fort entre le développement du soi et les interactions précoces avec notre entourage proche, et notamment nos parents.
D’autres expériences ont mis en évidence l’impact de notre environnement. Avez-vous déjà entendu parlé de la « prophétie à réalisation automatique » ? Ce concept, inventé par le sociologue Robert Merton en 1948, définit l’impact du regard et de l’appréciation des autres sur la construction de notre estime. Rosenthal et Jacobson, en 1968, ont notamment mené une expérience dans une école qui tend à prouver que l’attitude des professeurs avait un impact direct sur notre auto-évaluation.
Notre expérience de vie
Toutes ces études ont bien entendu leurs détracteurs. Cependant, si nous nous remémorons nos propres expériences, je pense que nous avons toutes en tête des situations durant lesquelles notre estime de soi a été malmenée. Le regard des autres, la place que nous nous octroyons ou que les autres nous reconnaissent est fondamentale. Insidieusement, et sûrement dans la douleur et la frustration, nous pouvons devenir à notre tour notre propre « bourreau ».
Rien n’est définitif, à nous de jouer
Tout ceci n’est pas très joyeux, allez-vous me dire ? Objectivement, il s’agit d’un état des lieux de ce qui a existé, mais nous sommes bien d’accords, il ne s’agit en aucun cas d’une fin en soi ! Nous avons développé des croyances quant à ce que nous sommes réellement, tous les schémas peuvent être détricotés, y compris les plus invalidants. Alors vous avez le droit d’avoir peur de ne pas être à la hauteur, vous avez le droit d’avoir peur de vous, mais ayez le courage d’essayer. Vous risquez d’être très surprises par ce que vous êtes capables de faire !
2) J’ai peur du regard des autres et de leurs réactions
Un besoin de reconnaissance
Une autre peur peut nous empêcher de réussir, c’est celle du regard des autres et de leurs réactions. D’une certaine façon, notre degré d’estime de soi va conditionner l’importance que nous accordons aux jugements des autres. Ils peuvent renforcer un sentiment d’insécurité déjà fragilisé.
Plus nous nous sous-estimons, plus le regard des autres est décisif. Nous avons peur de décevoir, peur d’être jugée, peur d’être moquée. Toute notre vie s’est construite sur les attentes des autres, sur notre désir de les satisfaire. Jean-Jacques Rousseau a démontré que nous avions besoin des autres pour exister, nous avons besoin de reconnaissance.
Ce que pensent vraiment les autres
La première question à poser est : « Est-ce que cette peur est rationnelle ou repose-t-elle, elle aussi, sur des croyances ? ». N’est-ce pas notre propre regard que nous projetons sur notre environnement ? Nous avons peut-être bâti notre vie sur les attentes présumées des autres. Si nous osions nous réaliser, sommes-nous certaines de la réaction de notre entourage ? Il est fort possible que nous soyons soutenues, voire encouragées par les gens qui nous estiment, alors apprenons à faire confiance aux autres.
Le problème n’est pas là où nous le croyons
La seconde question est : « Quand bien-même le regard des autres jugent, est-ce que le problème vient de moi ? ». Pourquoi la réaction des autres deviendrait notre problème ? Nous risquons d’être incomprise, mais peut-être que les personnes ne nous connaissent pas vraiment. Nous risquons d’être jalousée, mais aux envieux de se prendre en main. Nous avons peur de faire de l’ombre, mais chacun est maître de son destin. Nous avons peur de changer, mais nous avons le droit d’exister et d’être en phase avec nous-mêmes. Nous n’avons pas envie de décevoir, mais nous n’existons pas uniquement pour satisfaire les autres.
Le regard des autres doit nous porter
Il y a des embûches sur la route de la réussite ! Ne perdons pas de vue que notre réussite sera celle aussi de ceux qui ont su nous soutenir, de ceux qui nous ont fait confiance. Nous allons créer notre propre cercle vertueux en nous accordant enfin de l’intérêt. Nous serons maîtresses de notre vie. Le regard des autres ne vaut que s’il nous porte. La reconnaissance n’a de valeur que dans la réalisation de nos aspirations profondes.
3) J’ai peur du changement et de ses éventuelles conséquences
Le changement est inscrit en nous
La troisième peur que nous pourrions évoquer pour finir est la peur du changement et de ses éventuelles conséquences. Nous pourrions tout à fait considérer que notre zone de confort est finalement très attrayante et présente de nombreux avantages :
- nous ne sommes pas, a priori, en situation de danger ;
- nous ne sommes pas exposées ;
- nous ne prenons pas de risques.
C’est un choix, et la réussite peut se nicher dans cette zone de confort. Pour d’autres, elle peut prendre l’allure d’une cage dorée. Citons le philosophe Michel Lacroix, auteur de « Ma philosophie de l’homme », pour qui « Nous ne sommes jamais totalement en adéquation avec nous-mêmes[…]. Le bondissement vers du nouveau est constitutif de notre être ».
Une ambiguïté naturelle
Si notre besoin de changement est ainsi inscrit dans notre ADN, en avoir peur peut sembler être contre-nature. Et pourtant cette peur est complètement légitime. Quelle que soit l’ampleur du changement envisagé, il aura des conséquences. L’inconnu nous fait peur, et nous savons que nous nous aventurons sur un chemin alors non-exploré. Nous savons ce que nous avons, mais nous ne savons pas ce qui nous attend. Comme le dit très justement le célèbre médecin psychiatre Christophe André « Le cerveau humain est allergique à l’incertitude ».
La certitude est sans risques
Puisque la certitude est sans risques, nous pourrions imaginer ne pas bouger. Mais en fait nous sommes certaines de quoi ? L’incertitude est partout, tout le temps. Elle ne peut donc pas justifier l’immobilisme, vite synonyme de frustration. La solution ne semble donc pas résider dans l’accroissement des certitudes, mais bel et bien dans celui de notre confiance en nous et aux autres. Ne perdons pas de vue nos objectifs : nous épanouir et nous réaliser, alors osons sortir de notre zone de confort !
Écoutons-nous et avançons à petits pas
Changer ne veut pas forcément dire tout révolutionner. Il n’implique absolument pas de devoir sacrifier un domaine de notre vie. Tout changement est relatif, mais important dès lors que nous l’avons choisi. Alors écoutons-nous, soyons attentives à nos intuitions et avançons à petits pas.
Les 3 peurs qui vous empêchent de réussir ne sont pas insurmontables
Vous l’avez vu, les 3 peurs qui nous empêchent de réussir ne sont pas insurmontables :
- ayons confiance en nous ;
- faisons confiance aux autres ;
- abordons l’inconnu avec sérénité.
Le besoin de changement fait partie de nous et nous avons besoin d’être reconnue, alors ne jouons pas le jeu de l’imposture dans une vie qui n’est pas la nôtre. Notre première réussite est d’avancer en adéquation avec nos propres valeurs, nos propres désirs. Respectons-nous et pour reprendre Argyre « Transformons nos peurs en objectifs » !
Merci d’avoir pris le temps de lire cet article jusqu’au bout. Je souhaite qu’il vous ait aidé dans votre chemin de vie. Vos commentaires et questions sont les bienvenus ! Bonne route les Nanas !
Bonjour les filles, je suis absolument ravie de faire partie de cette équipe qui met les nanas à l’honneur ! Une fois n’est pas coutume, nous abordons ici des sujets divers et variés. Si se sentir belle est essentiel, être bien dans sa tête est incontournable. Nous allons vous ouvrir les portes du bien-être, de l’amour de soi, nous allons partager ensemble nos expériences, nos secrets, nos coups de cœur. Je me définis comme étant une femme de MA vie, alors j’ai le plaisir, avec Alexandra et toute l’équipe, de vous inviter dans notre monde de Nanas qui s’assument !
Bonsoir,
Merci pour cet article tellement rempli d’émotions des vraies peurs!!
Pour moi c’est la peur, non pas du changement bien au contraire, mais ce qui peut arriver si…, perdre tout et je n’aime pas perdre: surtout de l’argent et ce qui en découle 😉 !!!
J’aime cette façon de prendre un autre angle et on sent le vécu, le « je sais de quoi je parle » ce qui est rare, beaucoup d’articles ont tous le même « langage » écrits sans connaitre les vraies inquiétudes, sans les endurées.
Des discours sans sentiments profonds. Là je sens le ressenti de la rédactrice, c’est ce que je ressens au fond de moi. L’angoisse.
Merci Valérie d’avoir pris ce temps pour nous donner des clés et l’envie de vaincre ces peurs, nos peurs, merci pour cette sensibilité 🙂
Merci Corinne, je suis absolument ravie qu’il vous ait touché et votre commentaire me touche aussi :-). Je souhaite du fond du cœur qu’il vous aide à trouver les clés pour avancer. Je vous embrasse.