Quelles sont les conséquences du confinement sur l’environnement ?

La crise sanitaire dans laquelle nous sommes, nous a forcé à vivre confinés pendant plusieurs semaines. Cette période a entraîné de nombreuses conséquences sur nos vies, mais également sur l’environnement, nous obligeant à nous adapter. Quelles ont été ces conséquences ? Comment faut-il vivre l’après-confinement ?

Baisse drastique des émissions de CO2 dans le monde

Le confinement a entraîné une baisse de l’activité humaine sur une partie du globe. Usines, industries, voitures, trains, avions… Toutes ces actions quotidiennes, engendrées par le fonctionnement habituel de nos sociétés, sont à l’arrêt. Cette économie au ralenti a entraîné une baisse significative des émissions de CO2, et donc, une amélioration de la qualité de l’air.

Voici par exemple le cas de l’Italie…

Cette baisse de pollution, tant au niveau du CO2 que du bruit que nous produisons quotidiennement dans l’environnement, a permis de laisser un court répit à la planète, laissant ainsi à la nature le temps de reprendre un peu le dessus.

C’est ainsi qu’on a pu voir les eaux de Venise s’éclaircir…

Entendre les oiseaux chanter en plein Paris…

Des canards se promener en plein Paris également…

Et voir des dauphins dans les ports italiens…

Explosion de l’utilisation d’Internet pendant le confinement

Il est tout de même important de signaler que la contrepartie du confinement est l’augmentation significative de l’utilisation d’Internet. On n’y prête pas autant attention qu’on le devrait, mais le numérique a un réel impact sur l’environnement. Selon l’ADEME, le secteur informatique est responsable, en temps normal, de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Pendant cette période de confinement, nous sommes beaucoup plus sur nos écrans, puisque le trafic Internet a augmenté de 70 % en Italie et de 50 % en France. Ce qui a pour conséquence d’augmenter drastiquement la pollution numérique. Il est important d’en avoir conscience, car il est possible de le réduire avec quelques petits gestes simples à découvrir sur le site de Greenpeace.

L’après-confinement : le début de la transition écologique ?

Mais que va-t-il se passer ensuite ? Lorsque toute l’économie va repartir d’un coup, un peu du jour au lendemain ? Personne ne le sait encore. J’ai bien peur que les conséquences sur notre environnement soient encore pires, puisqu’on va passer de rien à tout en clin d’œil, ne laissant pas le temps à la faune et à la flore de s’habituer à ce changement soudain.

Selon François Gemenne, membre du GIEC : “Les émissions ont toujours tendance à rebondir après une crise.” C’est effectivement ce qui a le plus de chance d’arriver. Lorsque l’économie va redémarrer, le risque est de voir un pic des émissions de gaz à effet de serre.

C’est à ce moment-là, qu’il faut espérer qu’il y ait une prise de conscience massive, pour une véritable transition écologique. Nous n’avons jamais eu une telle occasion de l’opérer.

Selon Simon Evans, docteur en biochimie « Dès que la crise sera passée, les avions vont décoller à nouveau, les gens vont reprendre leurs voitures, les usines vont rouvrir. La seule façon d’atteindre nos objectifs climatiques, c’est de faire des changements économiques structurels, très rapides et significatifs« .

Malgré le confinement, nous sommes encore loin de respecter les accords de Paris puisqu’il faudrait que les émissions mondiales de CO2 baissent d’environ 6 % par an pendant les 10 prochaines années.

Une autre façon de consommer

Le confinement nous a montré qu’en réduisant notre activité et nos besoins, un autre chemin était possible, c’est ce que l’on appelle la décroissance soutenable. En effet, cette période a permis à beaucoup d’entre-nous de réaliser que nous n’avions pas besoin de consommer toujours plus de produits inutiles et qui viennent de loin.

Avec le confinement, nous avons très souvent dû composer avec les produits mis à notre disposition, notamment concernant la nourriture. Sans compter la fermeture des restaurants… De plus, beaucoup d’entre-nous se sont retrouvés avec beaucoup plus de temps libre que d’habitude.

Tout cela a créé un environnement propice au DIY, à la cuisine maison… En effet, on a pu voir sur les réseaux sociaux, que de nombreuses personnes se sont mises à faire leurs pains, pâtes, pizzas, etc. Leur démontrant par la même occasion que faire soi-même peut-être amusant et pas si compliqué.

La fermeture des marchés a entraîné l’ouverture de “drives” locaux permettant ainsi à de nombreuses personnes de découvrir de nouveaux circuits courts de consommation et d’éviter ainsi le fameux drive des supermarchés.

Changer nos habitudes en profondeur

Tout cela a permis de nous rendre compte que nous étions capables de nous adapter, mais surtout qu’il était primordial de le faire. Soyons honnête. Nous sommes tellement habitué à notre petit confort que devoir changer le moindre petit geste est compliqué. Cette pandémie aura au moins eu le mérite de nous apprendre qu’il ne faut en aucun cas nous reposer sur nos lauriers.

Doit-on considérer ce virus comme un avertissement ? Peut-être bien. Notre système économique nous pousse sans cesse à consommer, à produire toujours plus. Nous nous sommes habitués à un certain fonctionnement de nos sociétés, mais en contrepartie nous maltraitons notre biodiversité, déjà bien fragile. Et cette pandémie en est la conséquence.

Vivre confiné et sans activité est-il possible ? Probablement pas. Mais ralentir notre activité tout en la repensant est indispensable. Affaire à suivre…

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