S’aimer soi-même, la clé pour une vie épanouie

L’un des défis d’aujourd’hui, c’est d’être heureux. S’épanouir, avancer dans le développement personnel, trouver un équilibre entre la vie de famille, la vie de couple, la vie professionnelle… Il est courant – et très utile, de faire appel à une aide extérieure quand on se sent dans une impasse. Que ce soit avec un coach de vie, une psychothérapie, de l’hypnothérapie ou d’autres thérapies brèves… Le seul écueil auquel il faut faire attention, c’est de chercher à l’extérieur ce qu’on pourrait avoir à l’intérieur. Et cela commence par l’amour de soi. Alors, comment le développer pour ne plus le rechercher à l’extérieur ? Voici quelques pistes !

Qu’est-ce que l’amour inconditionnel ?

Il y a une notion qui a été quelque peu entachée – si tant est qu’on l’ait connue un jour : l’amour inconditionnel. C’est-à-dire, aimer une personne (ou soi-même) pour qui elle est, avec ses qualités, ses zones d’ombre, ses bons et ses mauvais jours. C’est quelque chose qu’on apprend étant petit – ou pas.

Il me semble que notre société, en général, nous apprend plutôt qu’on peut être aimé sous condition. Si on est sage, poli, qu’on ramène des bonnes notes à la maison et qu’on ne bavarde pas trop en classe (les critères varient selon les familles et l’environnement social).

On peut ainsi intégrer que, pour être aimé, on doit correspondre aux attentes de l’autre. Et on perd, dans une certaine mesure, la connexion à soi et à nos propres envies, besoins. L’exemple typique : quand quelqu’un cherche à trouver l’amour. Il arrive que certains d’entre nous, pour plaire, en arrivent à façonner leur personnalité pour correspondre à ce qu’elles croient qu’on attend d’elle.

D’une manière générale, il est courant d’intégrer que le fait de se sentir aimé dépend des autres – donc notre bonheur dépend des autres. Cela peut certainement expliquer en partie certaines peurs et certains manques qui régissent nos vies. Mais ça, un psychologue serait mieux placé pour en débattre. Je m’arrête donc là pour ces spéculations.

Pourquoi chercher à s’aimer soi-même ?

Si on se donne l’amour dont on a besoin, il n’est plus nécessaire d’aller le chercher dehors (donc auprès d’une autre personne). Si on s’aime inconditionnellement, on se pardonne lorsqu’on commet une erreur et on avance plus facilement. S’aimer inconditionnellement ne veut pas dire avoir une image idyllique de soi. C’est avoir conscience de ses points forts, des points à améliorer aussi. Mais si on s’aime inconditionnellement, on se sent apaisé et joyeux – la plupart du temps. On est plein d’énergie positive, parce qu’on s’accepte.

On a également beaucoup moins d’attentes envers les autres. Exit la dépendance affective : une relation amoureuse ou amicale sera principalement basée sur des valeurs et des projets communs, et non sur le fait de rendre cette personne responsable de son bonheur. Elle ne sera du coup pas non plus responsable de l’absence de bonheur.

Être dans l’amour de soi, c’est reprendre sa responsabilité vis-à-vis de ses choix, de sa vie. Il me semble que cela va de pair avec une certaine intelligence émotionnelle. C’est-à-dire qu’on va accepter d’être responsable de ce qu’on ressent, de nos émotions et de nos expériences, sans rejeter la faute sur un parent, un conjoint, un ami ou tout autre personne de notre entourage.

Attention, être dans l’amour de soi ne veut pas dire vivre dans un monde de bisounours, rempli de licornes et de paillettes. D’ailleurs, ça serait sans doute un peu too much. Simplement, c’est se donner ce dont on a besoin et reprendre (pour ceux qui l’avaient perdu) les rennes de sa vie en main. C’est ne plus attendre qu’on nous indique le comportement à adopter, la posture à prendre ou la phrase à prononcer pour mériter d’être aimé.

L’amour de soi, c’est s’aimer pour qui on est et non pour ce qu’on fait. C’est s’aimer en acceptant nos faiblesses, nos blessures, nos réactions qu’on juge inappropriées. C’est se dire qu’on mérite l’amour, malgré nos imperfections.

L’amour de soi implique le fait de se connaître sur le bout des doigts et d’accepter son mode de fonctionnement. L’idée n’est pas de ne plus prendre en compte l’autre – d’autant que l’être humain est un être social (si si). Simplement, s’aimer soi-même amène à reconnaître que chacun est seul responsable de son bonheur. Les relations avec les autres sont là pour nous enrichir encore, pour nous ouvrir d’autres horizons. Elles nous amènent du soutien et des encouragements dans nos projets – mais elles ne doivent pas se substituer à ce qu’on peut s’amener à soi.

Pour aller plus loin : 4 conseils pour apprendre à s’affirmer et être plus heureuse

Comment reconnaître le manque d’amour de soi ?

L’amour de soi s’entretient. Je pense que, même lorsqu’on l’a travaillé, comme toute relation, celle-ci doit être entretenue. Si vous vous demandez si vous manquez d’amour pour vous-même, voici quelques pistes :

  • Une dévalorisation régulière, qui entraîne un sentiment de mal-être et du découragement.
  • Le besoin de validation de l’extérieur (sur l’apparence physique, le comportement, les activités menées, le travail, la manière d’éduquer ses enfants, de mener sa vie amoureuse…).
  • Une dépendance affective.
  • L’absence de limites (ou le non respect de ses propres limites).
  • Le fait de faire passer les autres avant soi constamment.
  • Un grand besoin d’attention.

Comment développer l’amour de soi ?

C’est un cheminement qui nécessite de la patience, de la persévérance et de la bienveillance. C’est un travail de tous les jours pour débusquer nos “auto-sappages” (ne cherchez pas dans le dictionnaire, ce mot n’existe pas, sauf dans le mien). Mais je pense que ça en vaut vraiment la peine… Donc, comment faire pour avancer sur ce chemin ?

Les outils

  • Les affirmations positives

Elles peuvent être une vraie aide dans la reconquête de l’amour de soi. Sélectionnez une (ou plusieurs) phrase(s) à répéter chaque matin. Elle doit vous parler, c’est le plus important. Donc, si vous vous dites “je m’aime d’un amour inconditionnel” mais que cela vous provoque une boule d’angoisse, modifiez la. Cela peut devenir “J’accepte petit à petit mes imperfections” ou encore “je suis fière de moi et du chemin parcouru”. Elles vous permettront d’entretenir votre optimisme et la pensée positive.

  • Modifiez vos pensées.

Prenez un moment pour vous et listez les critiques que vous vous adressez. Essayez d’être présent à vous-même lorsque vous parlez de vous ou que vous pensez. Quand vous remarquez une critique, otez-la. Puis, revenez dessus et inscrivez, à côté, une remarque positive qui pourrait la remplacer. Exemple :”Je suis nulle” devient “Je fais de mon mieux”.

  • Listez toutes vos qualités.

Et relisez-les lorsque vous en ressentez le besoin. Vous développez ainsi votre confiance en vous.

Pour aller plus loin : J’assume d’être une femme parfaitement imparfaite!

  • Les professionnels

Pour développer son amour de soi, l’aide d’un professionnel peut-être d’une grande utilité. En début d’article, je donnais mon point de vue sur le fait de rechercher à l’extérieur ce qu’on a à l’intérieur. Toutefois, si vous souhaitez être soutenu dans votre démarche d’apprentissage, n’hésitez pas ! Que ce soit avec la PNL, l’hypnose, la sophrologie, un thérapeute, un psy, un coaching individuel… Trouvez ce qui vous fait du bien et allez-y ! Il faut simplement qu’une relation d’aide soit créée, sans dépendance.

Adaptez votre comportement envers vous-même – et les autres

  • Ecoutez-vous

Cette écoute de soi va nous permettre d’identifier nos besoins, tant physiques (en mangeant plus sainement par exemple) qu’émotionnels.

  • Félicitez-vous le plus possible.

Même dans les plus petites actions du quotidien. Ca fait du bien à l’estime de soi.

  • Donnez-vous le meilleur de vous-même.

On peut avoir tendance à se faire passer en dernier. Mais si on ne se donne pas le meilleur, qui le fera ?

  • Soyez le plus bienveillant envers vous-même, toujours.

Il s’agit ici de se parler comme à une amie proche. On a le droit d’être déçu parfois, bien sûr. Mais il faut savoir faire le point sans être dans l’accusation et voir comment rectifier la prochaine fois.

  • Respectez-vous.

Que ce soit physiquement en prenant soin de soi, moralement avec la bienveillance et le respect de sa propre parole.

  • Acceptez que l’autre puisse avoir une autre perception de soi.

Le regard des autres pèse beaucoup dans notre quotidien. Pourtant, chacun se fait une image des autres selon ses propres filtres. Lors d’une rencontre, la perception d’une personne va varier selon les profils rencontrés. Une personne réservée peut passer pour effacée auprès de quelqu’un, ou au contraire très à l’écoute pour quelqu’un d’autre. Cela dépend des valeurs, des traits de caractère de chacun. Donc, accepter qu’on ne peut pas plaire à tout le monde est un premier pas. Puis, accepter que l’autre nous perçoit selon ce qui le caractérise lui (et non pas notre personne), même si cela nous semble faussé.

  • Apprenez de vos erreurs.

Lorsque vous vous égarez, reconnaissez que vous vous êtes trompé et tirez-en une leçon.

  • Cherchez à vous améliorer.

Acceptez vos zones d’ombre et travaillez sur celles qui vous inspirent. Ne lésinez pas sur la confiance en vous ! Et, petit à petit, sortez de votre zone de confort pour l’élargir. Que ce soit aller vers les autres, prendre la parole en public, préparer un entretien d’embauche… faites en sorte d’être fier de vous ! Le résultat importe peu, il ne dépend pas uniquement de vous. Mais assurez-vous d’avoir tout donné pour atteindre votre objectif. Toutefois, pas de pression. Apprenez à lâcher prise et à accepter votre propre rythme.

  • Positionnez votre amour de vous-même en priorité.

Ce qui veut dire, votre bonheur en priorité.

Comme pour tout outil de développement personnel, c’est le travail régulier et dans la durée qui vous permettra d’obtenir des résultats. Le principal est d’avancer à votre rythme, par petits pas. Mais cela en vaut la peine, non ?

En fait, apprendre l’amour de soi et s’épanouir, c’est un long chemin de reconnexion à soi. Cela peut sans doute durer toute une vie, mais ça devrait nous permettre de devenir notre propre meilleur ami… Et vous, comment faites-vous pour développer votre amour de vous-même ?

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