Comment faire de notre mental, notre allié le plus fidèle ?
Quand on lit des livres de développement personnel, on nous parle souvent de notre mental de façon assez négative. Il peut être considéré comme un ennemi à abattre ou à mettre de côté pour être heureuse et se libérer de toutes les pensées négatives qu’il nous envoie chaque jour, chaque heure. On le diabolise beaucoup. On l’incrimine de tous nos problèmes. Et si au contraire il cherchait à nous aider, à nous accompagner à révéler les trésors qui sommeillent encore en nous ?
Pendant la lecture de cet article, j’aimerais que nous essayions, au moins pendant un instant, de changer de regard sur le mental. Vous venez tenter l’expérience ?
Réguler notre mental
Notre mental nous perturbe, nous freine, nous sabote dans nos projets, dans notre vie. Il nous ramène en tête, constamment nos peurs les plus bénignes et aussi nos peurs les plus profondes et handicapantes. Il répète sans cesse la même chose, ces mots décourageants, négatifs. Il nous liste toutes les tâches que nous devons absolument faire et surtout celles à éviter au risque d’un grand danger. C’est un brouhaha constant. La première étape est donc de tranquilliser notre système nerveux.
Il ne s’agit pas ici de stopper toutes les pensées que nous recevons. Il est plutôt question de réguler nos pensées. Il est possible de calmer le mental, de l’apaiser.
Il existe différentes façons de procéder :
- la respiration : nous concentrer sur notre respiration, sur notre abdomen qui gonfle et se relâche doucement peut grandement aider. Quand le mental enchaîne trop rapidement les pensées ou porte son accent principalement sur des pensées négatives, focaliser notre attention sur la respiration lui transmet un message en le rassurant, en lui signifiant de ralentir le rythme. Des pensées continueront peut-être de défiler, ne cherchez pas à les bloquer, laissez-les être, tracer leur chemin et continuez à porter attention à votre respiration.
- La méditation : comme avec la respiration, il est question de ralentir le rythme mais pas que. Avec la méditation, vous pouvez aussi être dans l’observation de vos pensées, voir quels types de pensées sont présentes, les plus fréquentes. Et ainsi mieux comprendre le fonctionnement de votre mental. Il ne s’agit pas de se concentrer sur elles et de leur donner de l’importance, juste les observer plus en détail. Par la méditation, il est possible de communiquer et de rassurer votre mental. Cela peut sembler un peu étrange au départ, je vous l’accorde. Vous pouvez l’imaginer comme un petit enfant qui a besoin d’être entendu et qui a peur d’être oublié. En lui parlant calmement et en le rassurant sur le fait que vous l’avez entendu et vu (le célèbre “Je te vois” fonctionne bien avec le mental aussi. Vous avez la réf ? ), votre mental se calmera de lui-même. Vous n’avez pas forcément besoin d’être en état méditatif pour lui parler et le rassurer. Néanmoins, c’est parfois plus simple de le faire lorsque vous aussi vous pouvez vous accorder un moment bien à vous. Petit rappel, la méditation peut durer 5-10 minutes à une heure ou plus, faites avec le temps que vous pouvez et sentez nécessaire.
- S’aérer l’esprit et/ou faire du sport : quand le cerveau bouillonne et que le mental en rajoute une couche, s’aérer ou faire du sport (voire les deux, tant qu’à faire !) est un bon remède pour se décharger des tensions et des énergies trop pesantes et éliminer le surplus mental. Parfois, juste s’aérer quelques minutes suffit à faire un reboot du cerveau et de reprendre ensuite notre activité dans de meilleures conditions.
D’autres méthodes existent pour réguler son mental : discuter avec quelqu’un, écrire ou encore l’acupression pour apaiser le système nerveux. Le plus important est de trouver la technique qui marche pour vous et qui vous parle.
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Comprendre notre mental
Après avoir régulé, calmé notre cher mental, la seconde étape est de se reconnecter à lui pour comprendre ce brouhaha. Nous sommes d’accord qu’il est plus facile de créer du lien avec une personne quand nous parlons tranquillement que lorsque l’une d’elles crie. C’est pareil avec notre mental !
Mais pourquoi criait-il ? Pour plusieurs raisons :
- nous l’ignorons, il ne sent pas écouté alors il crie et répète tout ce qu’il juge important d’exprimer ;
- nous l’associons uniquement à nos pensées négatives ou à nos peurs et pas au positif qu’il peut nous apporter, il se sent rejeté et pas reconnu à sa juste valeur ;
- … .
Nous l’accusons de tous nos problèmes “j’ai encore cette pensée négative, ça m’agace. Ça vient forcément de lui, je n’en veux pas, moi, de cette pensée !”. Le pauvre ! Il ne fait que remplir son rôle.
Le mental est une part de nous (et un lien avec notre inconscient), celle qui nous a protégée, celle qui a mis en place nos différents mécanismes de défense pour nous sauver du danger (ou perçu comme tel) quand nous étions enfants. Nous n’avions alors pas les ressources ou les outils adéquats pour faire face à certaines situations. Le mental est alors venu en protecteur. Il a ainsi engrangé tout au long de notre enfance et adolescence, nos croyances, nos conditionnements, nos blessures, nos traumatismes, nos peurs. Il s’actualisait à chaque fois qu’un schéma de pensées se répétait avec intensité. C’est également lui qui appuie régulièrement sur le bouton rouge “Attention danger !” quand nous sommes confrontées à des événements identifiés comme dangereux. Et aujourd’hui, nous ne l’avons pas prévenu que les situations vécues autrefois ne sont plus sources de danger ou que nous sommes maintenant capables de les affronter. Par conséquent, comment pouvons-nous espérer qu’il nous accompagne correctement dans notre vie s’il ne sait pas qu’il y a des mises à jour disponibles ?!
Nous avons programmé inconsciemment notre mental d’une certaine manière durant notre enfance et notre adolescence. Il s’agit maintenant de déprogrammer ou reprogrammer notre cher protecteur afin d’en faire notre premier soutien, notre allié le plus fidèle.
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Faire de notre mental, notre allié le plus fidèle
Il est question, aujourd’hui, de prendre notre responsabilité dans la bienveillance et la douceur avec nous-mêmes. Pour ce faire, nous avons déjà établi un lien avec notre mental en comprenant qui il est et son rôle auprès de nous.
À présent, nous sommes capables de développer un lien encore plus profond avec lui. Nous pouvons lui signifier ce qui représente du danger et ce qui ne l’est plus aujourd’hui. Nous avons les capacités de le rassurer. Montrons-lui tous les outils que nous avons acquis, toutes les ressources que nous avons à disposition maintenant que nous sommes adultes.
Toutefois, pour certaines situations il sera nécessaire que nous allions écouter notre mental pour comprendre ce qui nous handicape encore aujourd’hui. “Quelles sont mes peurs les plus récurrentes ? Quelles croyances reviennent régulièrement à ce moment-là ? Sont-elles handicapantes ? Y a-t-il une blessure ? Si oui, laquelle ? Le rejet ? L’abandon ? L’injustice ? La trahison ? L’humiliation ?”.
En nous rappelant ces différents éléments, le mental met en lumière l’historique conservé à ce jour et nous donne la possibilité de le modifier. C’est un véritable cadeau. Les pensées que nous avons sont de véritables trésors si nous sommes capables de prendre, de temps en temps, un instant pour les observer et noter celles qui reviennent le plus souvent. C’est déjà un grand pas en avant d’en avoir conscience.
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Comment ne plus avoir peur et faire comprendre au mental que cette peur est désuète ?
Il n’y a qu’une solution possible : c’est d’oser, en allant confronter cette peur. Pour que l’intensité de la peur diminue, il faudra oser à chaque fois qu’elle se manifestera. C’est par la répétition que le mental comprendra qu’il n’y a plus de danger. Bien sûr, il s’agit d’y aller pas à pas. Ne faites pas le grand saut brusquement au point de devoir faire marche arrière, vous obtiendrez tout l’effet inverse. Respectez-vous et ne brûlez pas les étapes.
Pour les blessures émotionnelles, j’ai déjà traité le sujet plus en profondeur dans un de mes articles “Les blessures émotionnelles : comment s’en libérer ?”. Je vous conseille d’aller y faire un petit tour (ou un grand !) si vous souhaitez avancer sur ce sujet.
Pour les croyances, après avoir ciblé la croyance que vous souhaitez transformer : notez la croyance identifiée, par exemple : “je suis incapable de réussir à parler devant un public.”. Puis, transformez-la dans le sens inverse : “j’ai toutes les capacités et les ressources en moi pour parler face à un public.”. Vous pouvez, si vous le souhaitez, répéter cette phrase pendant plusieurs jours alors que vous ne vivez pas la situation en question. Néanmoins, l’idée est de la répéter quand vous faites face à cette situation. Le mental fera davantage le lien. C’est lorsque votre mental vous renverra à votre fameuse croyance limitante que vous pourrez alors lui affirmer la nouvelle croyance que vous souhaitez créer. Autre chose, très important, il faut que cette nouvelle croyance vienne de vous et ait du sens pour vous.
A lire pour aller plus loin : Le bienfait mental de la nature et de l’art
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Alors cette expérience ?
Le mental est-il un ennemi à abattre ou peut-il se transformer en un précieux allié ?
Souvenons-nous que c’est par une présence réelle et une discussion régulière que notre mental deviendra cet allié si important. Bien sûr, cela demandera du temps et de l’investissement personnel mais le résultat final en vaut vraiment la peine ! Collaborer et échanger avec notre mental nous rendra la vie vraiment plus facile. Nos pensées ne sont pas là pour nous diminuer mais au contraire pour nous élever. En œuvrant avec elles, le mental est capable de nous accompagner à accomplir nos projets et nos rêves. Incroyable mais vrai !

Hello hello !
Passionnée par l’être humain et son fonctionnement, j’ai fait des études en psychologie (que j’ai vraiment adorées). Riche de ces connaissances, j’ai voulu découvrir comment d’autres domaines abordaient la vie. Je me suis alors tournée naturellement vers la spiritualité, le développement personnel, les médecines douces. Les nombreuses lectures que j’ai pu faire et les différents professionnels que j’ai pu rencontrer m’ont apporté de grandes prises de conscience et une façon différente d’aborder mon quotidien.
Suite à ces découvertes, j’ai eu envie de transmettre ce que j’avais appris et expérimenté. Le métier de rédactrice web freelance s’est présenté à moi comme une évidence. Je me suis formée et me voilà ! Grâce à ce webzine, j’aspire à vous donner astuces et conseils pour être bien dans la vie de tous les jours avec vous-même et aussi avec les autres.